La présence de l’émetteur dans son énoncé ne se voit pas qu’à la présence des pronoms liés à cet émetteur (je, nous, mon, notre, …).
En effet, l’émetteur peut aussi manifester sa subjectivité, en indiquant par des indices ses sentiments ou son avis par rapport à ce qu’il dit, même dans un texte à la 3ème personne.
On appelle modalisation l’ensemble de ces indices.
Le commentaire peut porter sur la probabilité.
Il évalue alors le degré de vérité, de certitude de l’énoncé : celui-ci peut être probable, obligatoire, certain, possible, …
L’information donnée est plus ou moins sûre.
Moyens utilisés :
Verbes : devoir, pouvoir, sembler, paraître, prétendre, affirmer, ignorer, croire, …
“Il doit arriver pour dîner”. “Il peut avoir eu un problème”. “Cela paraît fou”. “Je crois qu’il viendra”.
Temps : futur antérieur (supposition), conditionnel (hypothèse, incertitude). Il aura raté son train. Il serait innocent de ce crime abominable.
Adverbes : peut-être, sans doute, probablement ; expressions mettant à distance l’information donnée : Selon des sources…, d’après Monsieur X…
Le commentaire peut être appréciatif (évaluatif) ou affectifIl exprime alors le jugement de l’énonciateur, favorable ou défavorable, sur l’information qu’il nous donne.
Moyens utilisés :
Lexique : GN ou adjectifs subjectifs (mélioratifs ou péjoratifs) : inadmissible, formidable, …
GN : par bonheur, à ma grande surprise
Figures de style : antiphrase, périphrase…
Adverbes : heureusement, …
Verbes exprimant l’opinion, le jugement : estimer, détester, …
Typographie spéciale : gras, italique, capitales
Ponctuation : ?, !
Intonation: (à l’oral)